« Atomic demolition destroy all you seek »
nom ♦ Petit Corbeau, Nuage du Corbeau, Chant du Corbeau, Etoile du Corbeau.
surnom ♦ Beh ... Corbeau.
sexe ♦ Mâle.
âge ♦ Ca s'demande ça mon enfant. Quarante-huit lunes.
clan ♦ Clan des Montagnes.
rôle ♦ Meneur.
« Il faut croire que c'est la société qui m'a définitivement abîmé »
caractère ♦Si Etoile du Corbeau est taillé dans la glace, ce n’est pas de sa faute, ce n’était pas lui le sculpteur.
S’il a des cicatrices partout sur le cœur, ce n’est pas de sa faute, on ne lui avait jamais dit de ne pas jouer avec cette faux.
Le maître-mot, en lui, semble être « déni ». Déni de sa condition, déni de son caractère, déni de ses erreurs, déni de la vie et de sa vacuité elle-même. Il se ment à lui-même, et en se mentant à lui-même, parvient à duper tous les autres. Pour lui, ce n’est jamais de sa faute, ce n’est que celle des autres ; oh, il ne se croit pas parfait, loin de là, et ce doit bien être une des rares choses qu’il admette, mais il s’octroie toujours des circonstances atténuantes. On ne lui avait pas dit qu’il ne pouvait ou ne devait pas, il n’avait pas le choix, on l’a trompé … Et il marche tête baissée comme ça, sans vraiment relever les yeux, cantonné à sa vision succincte des choses. Il a tort ? Tant pis, alors ce sera comme ça, mais vous ne le verrez jamais admettre ses erreurs. Il a beaucoup trop d’amour-propre pour les admettre, et reportera toujours la faute sur quelqu’un d’autre. C’est comme un exquis concentré de mauvaise foi, de lâcheté et de rage. Seul, regardé de travers par tous les autres, peu aimé, antipathique, seul, encore seul, toujours seul, il marche en fixant un point droit devant lui, imagine les gens agonisant sur son passage pour diminuer sa rage, se plonge de toutes ses forces dans ces pensées utopiques. Oublier les regards, oublier les murmures, ne conserver que cette image consolatrice de tous ces corps tordus dans la douleur, c’est l’unique chose qui parvient à calmer son cœur battant à tout rompre de rage et de haine mêlées. C’est un fait qui est intensément encré au plus profond de son être, qui le taraude incessamment, pour ne pas dire un fait
physique. Il éprouve ce besoin intense de se jeter sur les gens qui ne sont pas capables de l’ignorer, de le laisser être comme il est, pour les faire souffrir, les voir agoniser, et pouvoir leur cracher à la gueule en ricanant que quoi qu’il en soit, ils l’auront bien mérité. Les gens, à quoi bon les aider, vu que dans tous les cas, après, ils vous scruteront en sifflant des injures sur votre compte, avant de vous susurrer des mots qui font du bien sur un ton mielleux et hypocrite. Quitte à être utile, autant l’être par son mutisme, n’est-ce pas ? Non, il n’aime pas les gens ; mais ça, n’oubliez pas, ce ne peut pas être de sa faute : ce sont les autres qui l’ont façonné de cette façon.
Retranché derrière les contreforts de sa méfiance, Etoile du Corbeau les regarde tous avec attention.
Il les scrute, les juge, les jauge pour savoir comment les blesser et comment être blessé.
C’est morbide.
Il y a une part de lui qui semble prendre un malin plaisir à s’enfoncer, à toujours se plonger la tête dans les abysses malsaines des tréfonds de son être. Toujours plus bas, toujours plus sombre, toujours plus glauque ; qu’il souffre, ça ne fera que raviver sa colère et cet état tant adoré de semi-dépression mêlée à la haine furieuse et violente qui niche en permanence au fond de sa gorge. Il est l’acteur que tout le monde aime, l’acteur qui fait jaser les gens, et pour le simple bonheur de sentir leurs yeux tant haïs sur son être en pleine perdition, il endosse son masque théâtral et souffre. Souffre pour avoir l’air courageux dans sa douleur, alors qu’il n’est qu’un lâche. Souffre parce qu’il ne sait plus comment ne pas souffrir. Souffre parce que c’est comme ça qu’il se sent vivant. En jetant de l’acide sur une plaie purulente, on la fait se raviver et elle vous déchire à nouveau de tout son long : c’est une sensation puissante et qui vous prend aux tripes. Une sensation qui vous donne envie de mourir pour ne plus endurer ça. Avoir envie de mourir, c’est être encore en vie. Alors c’est comme ça qu’il vit, lui. Il vit en aimant la mort, en souffrant comme il le peut et en rajoutant sans cesse un peu d’acide sur la plaie béante ouverte en grand quelque part au fond de son être. Certes, c’est lâche, c’est faible de rester comme ça à souffrir, sans chercher à se relever ; mais se relever, c’est dur, c’est difficile. Alors il reste les bras baissés, comme une éternelle victime, et ne sort la tête de son malheur que lorsque la rage et la haine l’emporte sur la détresse, le laissant en proie à une fureur violente et destructrice. Si ce n’est pas lui qui souffre, alors soit, ce sera les autres. Et si ce ne sont pas les autres qui souffrent, tant pis, ce sera lui. Qu’à cela ne tienne, il faut toujours un perdant dans les guerres, et celle entre Etoile du Corbeau a beau être cantonnée à son esprit, il la mène avec ardeur et violence pour causer un maximum de pertes et dégâts.
physique ♦ histoire ♦ « Tell me why I had to be a Powerslave, I don't wanna die, I'm a God ! »
Un corbeau survola le campement.
La nuit était profonde, la nuit était calme, la nuit était fraiche. Simple routine d’hiver, avec ses hauts et ses bas, ses facilités et ses difficultés, liées tantôt au climat peu propice à la chasse, tantôt aux problèmes que rencontrait le Clan des Montagnes. Niché dans les sommets, près des nids des aigles, un de ces volatiles immenses avait emporté il y avait tout juste trois jours l’un des petits de Souffle de Pie, qui, droite et pieuse, continuait de prier jour et nuit les Etoiles de toute son âme, continuant toutefois à éduquer les trois aux chatons avec amour. Le premier est une première. Petite, fière et jolie comme sa mère, Petite Mouette tint son nom de son pelage blanc et gris, qui rappelle les motifs élégants tatoués sur les ailes des oiseaux marins. Le second, brun, revêche et extraverti, eut le nom de Petit Faucon en raison de son pelage tigré. Le troisième, enfin, eut le nom de Petit Corbeau par son caractère silencieux. Premiers enfants d’une reine aimé de tous pour son caractère franc, batteur et perpétuellement joyeux et d’un vétéran respecté pour ses exploits passés, les trois petits avaient tout pour réussir, et juste un faux pas, juste une minuscule erreur, pour échouer.
Erreur dans laquelle Petit Corbeau tomba tête la première.
Ce piège s’appelait vanité.
Enfant adoré de deux parents qui le choyèrent autant que son frère et sa sœur, il était en plus particulièrement intelligent et doté d’une morgue cynique et rogue qui clouait le bec de ses camarades et déclenchait les ires des plus vieux, partant des novices avancés pour aller jusqu’aux anciens qui le regardaient d’un mauvais œil, grommelant injures et malédictions sur son passage. A ses yeux, toutefois, rien ne comptait. Il était le futur chef, il le savait, il était assez performant pour le devenir, assez intelligent, assez ambitieux et comme le jeune Pharaon sûr de son ascension au trône, il regardait ses sujets avec mépris et les rembarrait volontiers, tenant tête à sa mère sur un ton supérieur, ridiculisant frère et sœur devant les autres puis les acceptant à ses côtés pour jouer. Il n’hésitait pas un instant à opposer son avis à ceux des vétérans et raillait ceux qui croyaient aux histoires de combats enjolivées par les anciens. Dans tout le clan, les adultes le regardaient avec un mélange de mécontentement et de mépris, ils grognaient des sarcasmes et des insultes à sa vue ; mais dans son esprit rendu ivre par l’idée qu’il serait Pharaon, c’était des regards plein de peur et de respect, et on s’inclinait en murmurant des vœux de félicité sur son passage. Se drapant dans sa fierté, il faisait de la pouponnière son public, prônant ses idées de pouvoir et de reconnaissance à son auditoire, s’enflammant dès qu’on lui tenait tête :
« Plus tard je serai votre chef à tous, et vous m’obéirez. Mon lieutenant sera mon ami le plus proche, celui qui me sera le plus fidèle, qui me suivra quand il faut embêter les filles, qui n’hésitera pas à se battre contre une reine en temps de guerre. »
« Et pourquoi donc, ô mon Roi ? Les femelles, sans qui tu ne serais pas même là, les femelles, que tu aimeras, les femelles, que tu prendras un plaisir intense à féconder, ne sont rien à tes yeux sinon de la chaire à pâté ? »La voix railleuse s’éleva du fond de la pouponnière, et les prunelles mordorées du chaton se braquèrent sur sa demi-sœur, tandis qu’il répondait avec arrogance.
« Vois-tu, ma chère Petite Mouette, je ne suis pas comme toi. Je suis différent … Supérieur. »
« Pourtant tu es né comme moi et tu mourras comme moi. »
« Dis-moi pourquoi j’ai à être un esclave du pouvoir ! Je ne veux pas mourir, je suis un Dieu ! »
« Mon pauvre, quel pathétique dieu déchu tu ferais. »« The best is yet to come »
code du règlement ♦ Pet contenu, furoncle au cul.
pseudo ♦ Mocerino.
prénom ♦ On ne donne pas de nom aux ratons-laveurs.
âge ♦ Quatorze ratons.
date de naissance ♦ 1997.
sexe ♦ Raton-laveur.
comment avez-vous connu le forum ♦ C'est le pouvoir des ratons-laveurs.
son principal défaut ♦ Je suis un raton-laveur.
sa principale qualité ♦ J'aime être un raton-laveur.
autre chose à rajouter ♦ Graor.