Un coup frappé sur une tôle. La jeune fille, à moitié avachit sur son carton humide et moisi, se réveilla en sursaut dans une puanteur devenue habituelle. D’allure famélique, elle devait avoir une douzaine d’année. Cela faisait maintenant autant de temps qu’Aya trainait dans le Favelas de Brasilia, la capitale du Brésil. Et tout les jours, elle se réveillait au lever du soleil pour aller travailler dans la déchèterie la plus proche, et ce, jusqu’au coucher du soleil. Enfin, ce n’était pas vraiment un travail. Plutôt un gagne-pain illégal. En effet, elle allait chaque jour à la plus grande décharge de Brasilia, et cherchait ce qu’elle pouvait revendre, ou même manger. Parfois, lorsqu’elle avait de la chance, elle trouvait des restes de gâteaux un peu moisit et un nounours en peluche pas trop abimé qu’elle pouvait revendre au moins deux ou trois pièces.
Manquant de trébucher sur un petit tas de pommes d’amours périmés dont un marchand s’était débarrassé à cause du vert qui tachait peu à peu les pommes, Aya gagna le haut d’une dune de déchets et regarda par-dessus les barbelés inutiles de la décharge. La grande Route, des voitures partout, voila ce qu’elle aurait du voir en premier. Mais cela l’intéressait bien peu, elle savait qu’elle n’en aurait jamais et ne voulait pas espérer désespérément. Non, ce qu’elle voyait, elle, c’était la centaine d’enfants qui marchait sans joie vers une destination quotidienne. L’école.
Ils ne paraissait pas heureux, ne comprenait pas la chance qu’ils avaient, alors qu’Aya, du haut de sa dune de déchets, les regardait avec une telle envie qu’on aurait pu croire voir un chien devant un os. Oui, Aya voulait aller à l’école, faire des études, devenir intelligente, belle et aimée. Avoir un travail, un mari, plusieurs enfants, une belle maison avec un petit jardin rien que pour elle. Mais cela n’arrivera jamais. Elle était séparée du monde dont elle rêvait par un rideau de fer insurmontable : l’argent. Elle n’avait que deux ou trois pièces. Elle aurait du avoir la même somme multipliée par un millier, et ce chaque trimestre, pour aller à l’école. Mais c’était trop, toujours trop. Bien que c’était un rêve impossible, elle avait toujours été présente sur cette dune, et ce à chaque rentrée.
Elle aurait tant aimé…
Vieux machins de ya trois ans. C'nul, mais j'aime bien x).
Au fil des saison.
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